Naohiko Noguchi, éloge de la délicatesse.

" J’ai découvert qu’un bijou pouvait susciter une véritable joie, bien plus qu’un vêtement. Et cela m’a décidé à changer de voie, j’avais envie d’offrir cette émotion. » Naohiko Noguchi

 

Naohiko Noguchi est arrivé à la joaillerie par des chemins détournés. Son enfance, dans les années 70, est marquée par la mode et surtout par la beauté féminine, qu’il a toujours voulu célébrer à sa manière. Après des études de mode au Bunka Fashion College, il se détourne du vêtement et oriente son talent vers une autre parure, la joaillerie. « Je me suis rendu compte que créer des vêtements ne m’intéressait pas vraiment. Un jour, j’ai dessiné une bague pour ma grand-mère et quand je lui ai offerte, j’ai été extrêmement touché de la voir si émue. La bague était pourtant toute simple. J’ai découvert qu’un bijou pouvait susciter une véritable joie, bien plus qu’un vêtement. Et cela m’a décidé à changer de voie, j’avais envie d’offrir cette émotion. »

En 2004, Noguchi crée sa première collection de bijoux sous son propre nom. Dans un langage qui rappelle celui du couturier qui crée une robe directement sur un modèle vivant, Noguchi évoque la beauté et l’élégance comme sources d’inspiration « Je ne réfléchis jamais à l’avance, je crée un bijou en fonction de la femme que je rencontre, de son style, de sa personnalité, c’est cela qui m’inspire ».

 

L’intimité du lien

« J’aime particulièrement la bague Nuage, sa simplicité et son équilibre », ajoute le créateur. Pourquoi Nuage ? C’est Stéphanie Roger, la fondatrice de WhiteBird, qui l’a nommée ainsi parce qu’elle a la forme vaporeuse et légère d’un nuage de neige et cette forme de symétrie que la nature, étonnante, fabrique parfois. Noguchi lui, ne nomme pas ses bijoux, comme s’il voulait en garder la rigoureuse simplicité ou peut-être laisser à la cliente le choix de l’interpréter comme elle l’entend. La relation intime entre la cliente et le bijou est une évidence chez lui, tant il aime créer pour la femme et non pour lui-même.

Ce lien s’affirme encore davantage dans la délicate collection Baby, des bagues miniatures dessinées d’après le tour de doigt d’un bébé, destinées aux jeunes mamans qui peuvent les porter en sautoir et l’offrir à leur enfant plus tard. « L’idée m’est venue quand ma fille est née, dit Noguchi et depuis, je n’ai plus arrêté de dessiner ces bagues, elles portent un vrai message ».

 

Bijou brut.

Ce qui rend la joaillerie Noguchi si différente, c’est qu’elle semblent façonnée dans la matière brute, comme si l’or était modelé sous les doigts du créateur. La patine à l’ancienne lui donne un éclat discret, un charme incomparable et un aspect toujours différent d’un bijou à l’autre. Les montures en or – Noguchi n’utilise que le 14 carats – sont d’une grande finesse. Parfois, ce n’est qu’un fil d’or qui retient un léger semis de diamants. Ailleurs, c’est une chevalière plate et fine comme une feuille.

 

Les diamants sont éloignés de la taille brillant, trop étincelante pour le créateur, et souvent laissés dans leur forme originale, polis plus que taillés. Noguchi tient à conserver cet aspect naturel qui met en valeur la beauté intrinsèque du diamant, sans que la main de l’homme ne le retouche de façon excessive. Les sertis s’adaptent à la forme des pierres, qu’ils enserrent dans une sorte de mini-millegrain formé de minuscules boules d’or. Les diamants légèrement gris, bleutés, fumés ou ambrés ont un éclat tamisé

Ces bijoux poétiques et délicats évoquent indéniablement Tanizki et son magnifique Eloge de l’Ombre ou encore le Wabi Sabi, où les marques du temps, l’altération, la patine, l’usure signent une beauté singulière. Dans cette pratique ancienne de l’art japonais, la fêlure d’une céramique ancienne est soulignée par le l’or. Ici, ce sont les imperfections du diamant qui sont sublimées par une monture d’or patiné.

 

WHITEbIRD

Noguchi Bijoux est représenté en France par la Maison WHITEbIRD, comme de nombreux autres créateurs de joaillerie sélectionnés par Stéphanie Roger, fondatrice de la Maison. Les trois adresses parisiennes de WhiteBird sont situées dans des quartiers stratégiques, là où se rencontrent ceux et celles qui sont à la recherche de marques de niche et d’exclusivité.

62, RUE DES SAINTS-PÈRES – 75007 PARIS

38, RUE DU MONT-THABOR – 75000 PARIS

7, BOULEVARD DES FILLES DU CALVAIRE – 75003 PARIS

Les photos sont la propriété de la Maison WHITEbIRD. Toute reproduction de photos et texte est interdite.

Précédent
Précédent

Le nouveau langage d’Arthus Bertrand

Suivant
Suivant

Cartier pose un regard émerveillé sur les beautés du monde