Cartier et Van Cleef & Arpels, deux regards sur le temps

Cartier et Van Cleef & Arpels ont donné cette année deux exemples de la façon dont elles interprètent leur passé et leur patrimoine. Ce regard sur le temps est une manière de projeter leur image dans la modernité.


Les Maisons de joaillerie ont de fabuleuses histoires à raconter. Leur passé, leur histoire, l’héritage, les styles et les savoir-faire se conjuguent à la beauté et à l’extrême rareté des pierres précieuses, elles-mêmes pourvoyeuses de légendes.  Puisant dans ces sources inépuisables de récits, les Maisons tissent au fil de créations et d’expositions leur histoire contemporaine. Elles inventent un nouveau vocabulaire, enrichissent l’imaginaire, font naître des images inédites, de nouvelles références identitaires.

Avec une certaine magie, elles fondent de nouveaux récits.

Cartier et Van Cleef & Arpels ont donné cette année deux exemples de la façon dont elles interprètent leur passé et leur patrimoine. Ce regard sur le temps, leur temps, avec sa symbolique et ses acceptions, est une manière de projeter leur image dans la modernité.

 

© Cartier

BEYOND BOUNDARIES : CARTIER AND THE PALACE MUSEUM CRAFTSMANSHIP AND RESTAURATION EXHIBITION

Pékin, la Cité Interdite du 1er juin au 30 juillet 2019

© Van Cleef & Arpels

VAN CLEEF & ARPELS : TIME, NATURE AND LOVE

Milan, Palazzo Reale du 20 novembre 2019 au 31 mars 2020

Cartier expose depuis longtemps en Chine, à Pékin mais aussi dans de nombreuses autres villes, comme à Shanghaï plusieurs fois, Taïpeh au National Palace Museum qui abrite des trésors de joaillerie chinoise, Shenyang et Chengdu.  

Dix ans après sa première exposition à la Cité Interdite à Pékin, Cartier revient dans ce lieu de mémoire mythique. La restauration par ses ateliers de six mouvements de montres et pendules de facture anglaise, appartenant aux collections de la Cité Interdite, a été l’occasion de mettre en lumière ces créations.

Horloge à bascule, circa 1910, Nils Herrmann, Cartier Collection © Cartier

L’exposition de Pékin est aussi une façon de célébrer les relations entre la Maison de joaillerie et la Chine. Cartier conçoit en 1870 ses premiers objets inspirés de l’art chinois. Ce sont en tout 800 pièces du musée du Palais datant du XIVème à nos jours, des créations provenant du patrimoine de Cartier, de musées internationaux ou de collections privées qui ont été présentées. D’où vient ce mariage insolite entre l’Orient et l’Occident ?


L’exotisme inspire un nouveau style

A la fin du XIXème et au début du XXème siècles, les expositions internationales à Paris, les voyages, l’ouverture sur les cultures lointaines forgent un nouveau goût pour l’exotisme et révolutionnent l’approche occidentale de l’art. Louis Cartier, fasciné par les richesses en provenance de l’Inde, de la Perse, de l’Egypte, du Japon, de la Chine imagine alors ce que plus tard, on appellera son Asie rêvée.

Laques, coraux et jades gravés inspirent les créations de la Maison, avec une esthétique nouvelle utilisant un savoir-faire inventif. Des motifs inédits apparaissent, tels que dragons, phœnix, chimères, carpes, tortues, fleurs de prunus … Créatures et animaux mythiques, jardins, personnages en tenue traditionnelles font fleurir une expression artistique raffinée : les plumages colorés se déploient avec majesté, les jardins chers à la culture chinoise révèlent des plantes exotiques, l’attitude altière des personnages laisse admirer le tombé élégant de leurs vêtements.

Les porcelaines peintes servent de modèle à la réalisation de vanity cases en or laqué ou incrusté. Le savoir-faire du jade gravé et des plaques de laque burgauté (laque incrustée de nacre) suscite une nouvelle façon de travailler bijoux, pendules et objets pour sublimer ce précieux exotisme.

Dans les modèles exposés, elles se parent de détails propres à la culture chinoise (motifs, styles, gravures, matières, couleurs). La technique consistant à superposer les éclatantes plumes turquoise du martin pêcheur, typique du bijou de cérémonie chinois, sera reprise par Cartier pour ses pendules, dans la tradition des métiers d’art chinois.

Tout inspire, tout respire une élégance subtile dans ces décors plus proches de l’estampe délicate que de la joaillerie. Les années vingt, à l’apogée de la période Art déco, vont faire de cette Asie rêvée une signature emblématique de la Maison de joaillerie.

L’exotisme, indissociable du patrimoine d’image de Cartier

Ce jeu de miroir entre Cartier et l’Asie a été mis en lumière à travers d’autres événements, tels que l’exposition L’Asie rêvée, dans les collections Baur et Cartier, à Genève en 2015-2016, qui réunissait plus de 160 créations de Cartier et une centaine appartenant à la Fondation Baur. Si la collection d’objets orientaux de cette fondation genevoise est l’une des plus belles du monde, la Maison Cartier se sent en affinité avec ce magnifique héritage. Louis Cartier collectionnait les faïences égyptiennes, les miniatures persanes, les plaques de laque burgauté japonaises, les porcelaines chinoises et les jades gravés. Il incitait sans cesse ses dessinateurs à observer les pièces anciennes et riches d’histoire pour en inspirer leur dessins.

 L’exposition au musée Guimet Jade, des empereurs à l’Art déco en 2016-2017, consacrée à la représentation symbolique du jade dans la culture chinoise, mettait en scène, au cœur des pièce historique, 26 créations exceptionnelles de Cartier d’inspiration chinoise. Parmi elles figurait le célèbre collier de Barbara Hutton composé de magnifiques boules de jade, transparentes comme des émeraudes. Cartier n’en a réalisé que le fermoir en rubis calibrés et diamants, mais le collier est une telle splendeur qu’il enrichit à l’évidence son patrimoine d’image.

Vanity case dragon chinois, Cartier Paris, 1927. Or, platine, émail, émeraudes, onyx, diamants.

Nils Herrmann, Cartier Collection © Cartier

 L’exposition au musée Guimet Jade, des empereurs à l’Art déco en 2016-2017, consacrée à la représentation symbolique du jade dans la culture chinoise, mettait en scène, au cœur des pièce historique, 26 créations exceptionnelles de Cartier d’inspiration chinoise. Parmi elles figurait le célèbre collier de Barbara Hutton composé de magnifiques boules de jade, transparentes comme des émeraudes. Cartier n’en a réalisé que le fermoir en rubis calibrés et diamants, mais le collier est une telle splendeur qu’il enrichit à l’évidence son patrimoine d’image.

L’exposition permet aussi de redécouvrir une autre facette essentielle du passé de Cartier, son statut de fournisseur officiel des princes et des rois d’Europe et des Indes. Celui que le roi Edward VII avait un jour surnommé Jeweller to Kings, King of Jewellers ne pouvait mieux mériter son titre. La Maison de joaillerie a dessiné nombre de couronnes et de tiares, d’époustouflants bijoux de cérémonie pour les maharajas, des colliers et parures pour le gotha de tous les royaumes, comme ceux de Russie, d’Angleterre, d’Espagne, du Portugal, de Belgique, de Roumanie…

Après la révolution industrielle, artistes et industriels fortunés viendront compléter, puis remplacer ce prestigieux sérail. Commandes spéciales, exigences nouvelles, travail de nouvelles matières (le platine, le cristal), évolution des modes et des styles dictés par cette upper class naissante façonnent un nouvel art joaillier. L’évolution des styles reflète celle de la clientèle de Cartier, une société en pleine ascension.

 Soulignant cette expression de la puissance et du succès à travers les symboles, Cartier établit un parallèle avec les signes de distinction des empereurs de Chine, en particulier avec un sceau et avec une somptueuse robe de cérémonie. Les broderies de celle-ci, inspirées par la cavalerie et l’archerie, représentent les symboles de pouvoir des Qing (1644 – 1912). La dynastie manchoue des Qing ouvrira la Chine à une nouvelle éclosion artistique, initiant des échanges économiques et culturels sans précédent, si féconds pour l’art et la joaillerie en Europe.

Plus de 500 000 personnes ont visité l’exposition de Cartier à Pékin.

En 2021, Cartier et le Musée des Arts Décoratifs ont de nouveau exploité le riche patrimoine de la Maison de joailerie parisienne avec l’exposition Cartier et les Arts de l’Islam



VAN CLEEF & ARPELS : TIME, NATURE AND LOVE

Milan, Palazzo Reale du 20 novembre 2019 au 31 mars 2020


En perpétuel équilibre entre l’intemporel et l’éphémère, entre les traditions et les modes, l’art de la joaillerie entretient une relation complexe au temps. C’est cette vision que Van Cleef & Arpels nous fait partager à Milan où elle expose plus de 500 pièces et documents d’archive. Bijoux, montres et objets précieux sont rassemblés dans un lieu prestigieux, le Palazzo Reale de Milan.

Van Cleef & Arpels explore ses mondes imaginaires autour de trois idées, le Temps, la Nature et l’Amour.

L’exposition « Van Cleef & Arpels: Time, Nature, Love » a été conçue par Van Cleef & Arpel et Alba Cappellieri, commissaire de l’exposition, à travers le prisme orignal de la pensée de l’écrivain philosophe italien Italo Calvino. Dans son essai de 1985 Leçons américaines : Six propositions pour le prochain millénaire, Calvino étudie cinq valeurs symboliques de notre temps : Légèreté, Rapidité, Visibilité, Exactitude et Multiplicité. L’intemporalité de la beauté confrontée au style, miroir d’une époque, légèreté de la vie et fuite du temps, visible et invisible… tous ces thèmes abordés par l’écrivain trouvent une résonnance dans l’univers de la joaillerie.

Mélangeant avec subtilité les valeurs symboliques de Calvino et celles de Van Cleef & Arpels, l’exposition consacre des espaces témoins des mondes croisés de la joaillerie avec d’autres expressions artistiques : la danse, la couture et l’architecture.

L’exposition explore également les thèmes de l’amour et de la nature, majeurs chez Van Cleef & Arpels. S’il ne donne pas toujours lieu à des collections figuratives, l’amour est une toile de fond permanente de l’expression artistique de la Maison. Quant à la nature, en perpétuelle renaissance, bienveillante et généreuse – autre expression de l’amour – elle a été abondamment interprétée au fil des années par le joaillier parisien.

 

Légèreté, Rapidité, Visibilité, Exactitude et Multiplicité

En joaillerie, la légèreté est une notion fondamentale. Progrès techniques, nouvelles tailles de pierres, introduction du platine, emmaillement, articulations …  ont rendu possibles des créations plus complexes dès le début du XXe siècle. La structure joaillière souple et articulée, que l’on peut observer sur la Collerette de 1928 entièrement sertie de diamants, permet au bijou de se poser parfaitement sur le cou, avec la légèreté d’une étoffe. Légèreté également dans les créations épurées de la période Art déco qui soulignent les silhouettes fluides et longilignes inventées par Jeanne Lanvin et Gabrielle Chanel.

Selon Italo Calvino, la rapidité est indissociable de la notion de temps long. La maîtrise du geste expert requiert des années d’apprentissage. L’exécution, concise et précise, succède à une très longue observation. Dans son approche de la notion de rapidité, Alba Cappellieri a choisi celle qui annonce le « siècle de la motorisation » et rend indispensable la mesure des minutes et des secondes, la précision, déclinée autour des montres, des horloges, des garde-temps. L’exposition dévoile une horlogerie joaillière et décorative : montres pendentifs que l’on portait en collier ou en broche, montres à secret dont le cadran se cache dans un bijou, objets précieux dissimulant un boîtier de montre, ou encore montres-bracelets, inventions plus récentes.

Ludo watch bracelet with claps,1949 – Van Cleef & Arpels collection


Le thème de la visibilité, questionnant la frontière entre le visible et l’invisible, a une résonnance particulière dans la contexte de cette exposition. En effet, l’univers de Van Cleef & Arpels, à la frontière de la magie, du rêve et des contes, se prête tout particulièrement à ce thème qui convoque croyances et légendes de toutes les époques. Griffons et phœnix, licornes, chevaux ailés et mondes féériques ont toujours nourri l’imaginaire fabuleux et coloré de la Maison. La fée, en particulier, dont la silhouette gracieuse rappelle celle la ballerine, autre emblème de Van Cleef & Arpels, incarne ce monde enchanté.

Spirit of Beauty fairy clip, 1941- Van Cleef & Arpels collection


L’exactitude est magnifiquement illustrée par une technique joaillière virtuose de Van Cleef & Arpels : le Serti Mystérieux. Cette méthode complexe, brevetée par la Maison de joaillerie parisienne en 1933, consiste à glisser les pierres une à une sur des rails d’or. Les pierres recouvrent ainsi totalement la surface de la pièce sans aucune griffe apparente. Le Serti Mystérieux est l’une des signatures fortes du joaillier. Elle permet de retranscrire le galbe des pétales, le mouvement des feuilles et des rubans. Sur le clip Pivoine, la corolle galbée, à peine ouverte, semble s’épanouir sous nos yeux.

Peony clip, 1937 – Van Cleef & Arpels collection



Pour Italo Calvino, la multiplicité est indissociable de notre façon d’accéder à la connaissance et à l’art. Nos manières de regarder une œuvre d’art sont diverses, influencées par notre sensibilité et notre connaissance. La multiplicité s’interprète aussi dans la fonctionnalité perçue de la parure ou de l’objet. Van Cleef & Arpels a réalisé de nombreuses pièces transformables, comme l’ingénieux bijou Passe-Partout qui devient tour à tour collier, bracelet ou ceinture grâce à sa chaîne en or flexible. L’utile se mêle au précieux avec les Minaudières, à la fois boîtes en or et sacs de soirée, imaginées dans les années 1930 pour offrir aux élégantes un astucieux nécessaire pour ranger leurs accessoires.

Curl Minaudière,1935 – Van Cleef & Arpels collection


Temporel et intemporel

Dans les 14 salles de l’exposition du Palazzo Reale s’exprime l’équilibre permanent entre le temporel et l’intemporel. Le temporel est le reflet des époques que nous traversons, imaginées avec des formes neuves, des matières et des couleurs qui traduisent un monde en perpétuelle métamorphose. L’intemporel est une identité, un vocabulaire, un sillage reconnaissable dans le temps.

L’exposition révèle les inspirations créatives qui ont construit l’intemporel poétique, raffiné et délicat de Van Cleef & Arpels.

Paris tout d’abord. La Maison célèbre la Ville Lumière à travers des objets précieux et des bijoux poétiques qui illustrent les symboles de la vie parisienne : jardins, monuments et avenues célèbres tels que les Champs Élysées, l’Arc de Triomphe ou l’Opéra Garnier. Paris reflète une société toujours en mouvement. Écrivains, peintres et architectes s’y retrouvaient, contribuant au bouillonnement des idées nouvelles dans l’art et la littérature.





L’exotisme ensuite, qui marque un tournant majeur dans l’histoire des arts décoratifs et de la joaillerie parmi d’autres domaines artistiques. L’Égypte, la Perse, le Japon et la Chine se révèlent comme des sources d’inspiration inédites, introduisant des couleurs, des styles et des motifs qui bouleversent le langage esthétique en Occident.

Le croisement des disciplines artistiques fait partie du génie créatif des joailliers, tel que la joaillerie et la danse pour Van Cleef & Arpels. C’est en 1941 que furent dessinés les premiers clips ballerines de la Maison, qui seront ensuite réinterprétés de multiples façons. Leur pose gracieuse, leur visage en diamant taille rose, leur vêtement minutieusement travaillé en tulle d’or ou en pierres précieuses illustrent l’univers si poétique de la Maison. Le partenariat avec le L.A. Dance Project de Benjamin Millepied est un autre signe de l’attachement fort de Van Cleef & Arpels à l’univers de la danse.

Ballerina clip,1945 – Van Cleef & Arpels collection

Elément de parure, le bijou se fait témoin d’une époque et des modes, avec lequelles il évolue. Étoffes, rubans, liens, nœuds ou passementerie constituent naturellement des modèles pour la joaillerie, tel l’emblématique collier Zip, modelé sur la fermeture à glissière. Ce chef-d’œuvre d’ingéniosité, qui plus est transformable en bracelet, est sans doute l’une des pièces maîtresses de l’exposition.

Zip necklace 1951, transformable into a bracelet – Van Cleef & Arpels collection



Autre témoin de son temps, l’architecture est aussi une source fourmillante d’idées, de styles et de motifs pour la joaillerie qui s’y prête remarquablement. Métaux et pierres précieuses composent des figures géométriques, droites et courbes parfaites, par des jeux de contrastes de couleurs, de formes, de textures sur le métal, de polis mats et brillants. Ainsi, minaudières, clips, colliers et bracelets réalisés par Van Cleef & Arpels dans les années 1920 et 1930 offrent une ressemblance frappante avec la rigueur sculpturale de l’Art déco.

Enfin, les thèmes de l’amour et de la nature. Une trentaine de créations illustrent le thème de l‘amour, intemporel entre tous, à travers de délicats inséparables, des fleurs, des messages gravés dans l’or ou encore les broches Roméo et Juliette. Parures, objets et cadeaux sont ici les témoins d’une expression poétique de l’amour et des liens que la Maison a tissés avec certains couples légendaires du XXe siècle. Van Cleef & Arpels est née d’une histoire d’amour, celle d’Alfred Van Cleef et d’Estelle Arpels, qui fondèrent ensemble la Maison de joaillerie en 1906, à la suite de leur mariage.

Enfin, un thème majeur, celui de la nature, occupe plusieurs salles tant sa place est importante dans le patrimoine du joaillier.

Le génie de la joaillerie est aussi de savoir donner un souffle, une vie au monde minéral, animal et végétal. La multitude des nuances de pierres permet de reproduite la prodigieuse variété de la nature, territoire d’expression privilégié de la joaillerie. Émerveillé par les constantes métamorphoses de la nature, Van Cleef & Arpels retranscrit en joaillerie l’éclosion du printemps, le givre de l’hiver et la luxuriance des jardins. Dans un foisonnement de diamants et de couleurs, de matières et de motifs, feuilles et fleurs, bourgeons, fougères sauvages ou trèfles prennent vie entre les mains expertes des artisans joailliers de la Maison, appelés les Mains d’Or.

Bird of Paradise clip, 1942 – Van Cleef & Arpels collection

Les animaux saisis en plein mouvement, leur posture pleine de vivacité ou de poésie, la flamboyance des plumages et des pelages sont magnifiquement reproduits par Van Cleef & Arpels. Entre les oiseaux de diamants aux ailes effilées des années 1920, les joyeux clips animaliers des années 60, les oiseaux de paradis flamboyants ou les clips Lucky Animals d’aujourd’hui, composés de nacre et de pierres dures, le temps s’est écoulé, les styles ont changé mais l’approche d’une nature bienveillante et généreuse est restée la même, reconnaissable entre toutes.

 

Dans cette exposition patrimoniale exceptionnelle, l’approche littéraire et philosophique est innovante et rare, parce qu’elle est immatérielle. Elle apporte une autre vision du bijou, conçu comme un objet d’art qui marque son temps. Elle permet de prendre du recul sur les époques, les événements, les styles, de les relier, de les comprendre. Le temps est une Valeur pour les Maisons de joaillerie qui savent faire perdurer leur signature tout en saisissant l’air du temps. Quelle Maison, mieux que Van Cleef & Arpels, pouvait faire cette démonstration ?

Photo de première page : Alba Cappellieri, commissaire de l’exposition de Van Cleef & Arpels à Milan

Les photos sont la propriété de Cartier et de Van Cleef & Arpels

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