Christian Dior se rêvait architecte, dit-on, et il se fit couturier, structurant et architecturant la silhouette féminine. C’est un superbe hommage que lui rend la créatrice Victoire de Castellane dans la nouvelle collection de Haute-Joaillerie qui épouse le mouvement, la fluidité et la légèreté des étoffes. « J’ai voulu créer chaque pièce comme les robes que Christian Dior pensait en architecte, comme si les bijoux étaient des tissus sculptés, volantés, plissés, ceinturés, drapés… » explique-t-elle. Et elle nous offre un bel exemple de storytelling réussi et prodigieux de difficulté.
Des robes Christian Dior de la fin des années 40 ont servi de modèle, puisées dans les collections de Haute-Couture Ailée, Zig-zag, Corolle, Trompe-l’œil ou Verticale, des noms étourdissants de fantaisie. Des noms qui disent aussi quelle virtuosité il a fallu pour reproduire avec du métal et des pierres des superpositions de jupe, un mouvement drapé, une étoffe tournoyante, une taille de guêpe …
Chez Dior, les ateliers de joaillerie illusionnistes ont marié le minutieux plissé et le rigide travail de l’or, la Haute-Couture au tombé parfait et l’empierrage, la voluptueuse corolle de l’étoffe et l’envol des pierres précieuses. Dior a ouvert un nouveau bal dans l’univers de la Haute-Joaillerie, et quel bal ! Six mois de recherche pour trouver et appairer des dizaines de rubis sang-de-pigeon, 560 heures de sertissage pour un seul bracelet de 3 500 pierres, des diamants de couleur rares, fancyyellow, fancypink, fancy orange, des émeraudes, des tourmalines Paraíba couleur d’azur dont le prix dépasse celui du diamant, Dior Joaillerie n’a pas hésité à sertir les plus belles pierres pour enchanter ses robes de bal.
Isabelle Hossenlopp Parution Luxe-magazine.com
Tous les articles de ce site ont été rédigés par Isabelle Hossenlopp et relèvent de sa propriété intellectuelle de 2012 à ce jour. Copyright © Tous droits réservés Isabelle Hossenlopp